Les chats ne sont pas en reste pour crever l’écran. Et ils l’occupent de toutes sortes de manières. Par leur beauté indolente, qui n’a besoin d’aucun effort pour irradier ; par leur énergie espiègle : le film d’animation ne manque pas de les faire courir tous azimuts, poursuivants, poursuivis, rarement vainqueurs. Malgré tout, peut-être à cause du manque d’expressivité propre au chat, les cinéastes ont du mal à sortir des clichés quand il s’agit de présenter les chats à l’écran et ces derniers ne présentent que très rarement une personnalité. C’est le cinéma d’animation qui va leur en donner une, généralement hyperactive mais de prédateur se retrouvant floué.
Comme chez les chiens, un seul rôle va être tenu par plusieurs chats car les dresseurs ont fort à faire avec les petits félins qui ne s’en laissent pas facilement compter.
Forcément, le choix qui suit est très subjectif et repose souvent sur des souvenirs d’enfance.
1 – O’Malley, Duchesse, Marie, Toulouse et Berlioz
du dessin animé Les Aristochats de Wolfgang Reitherman (1970)
Dans le Paris de la Belle Époque, une vieille dame très riche désire léguer sa fortune à ses quatre chats, Duchesse et ses trois chatons, Marie, Berlioz et Toulouse. Le maître d’hôtel, Edgar, ne l’entend pas de cette oreille et décide de se débarrasser des animaux. Un chat de gouttière débrouillard, Thomas O’Malley, aidera la petite famille à se sortir de ce mauvais pas.
Un scénario à mi-chemin entre ceux de La Belle et le Clochard et Les 101 Dalmatiens , une vision très américaine de Paris pleine de charme, de nombreux gags, des personnages secondaires drôles et attachants, une ambiance musicale jazzie légère et enlevée.
Les Aristochats présente une famille recomposée où chacun et chacune prend sa place.
Bref ! un film charmant auquel grands et petits peuvent prendre plaisir… Et puis, c’est le premier film que j’ai vu au cinéma !
2 – Pomponnette
du film La Femme du boulanger de Marcel Pagnol (1938)
Je ne suis pas sûre qu’il soit vraiment question de chat dans ce sublime passage de la Femme du boulanger ! Et pourtant, la chatte Pomponnette est le pivot autour duquel tourne l’une des scènes les plus émouvantes du cinéma français. C’est par elle qu’Aimable, le boulanger, exprime toute sa détresse à sa femme volage qu’il a pardonnée. Cette scène est d’une grande délicatesse et Raimu comme Ginette Leclerc s’y montrent d’une bouleversante pudeur.
3 – Grosminet (Sylvestre)
de la série télévisée américaine Titi et Grosminet créée par créée par Gerry Chinquy, Robert Clampett et Fritz Freleng
Pauvre Sylvestre ! Il a beau être créatif et persistant, l’affreux petit canari jaune, cet hypocrite piaf qui le nargue, ne perd jamais une plume tout au long des épisodes de la série. Dans un monde parfait, Sylvestre aurait le dessus au moins une fois…
4 – Le chat roux de toutes sortes de films
Le chat roux est un must du cinéma. Quand on a vraiment besoin d’un chat pour faire le chat dans un film, on prend soit un persan soit un chat roux. De Diamants sur canapé (Blake Edwards, 1961) à Inside Llewellyn Davis (Les frères Cohen, 2013) en passant par Alien (Ridley Scott, 1979) et The night of (série de Richard Price et Steven Zaillian, 2016), le chat est un chat roux. Comme si le chat roux était l’essence du chat. Du chat baroudeur, bien sûr. Dans Star Trek – The Next Generation (années 80), Spot est même un chat qui parcourt les espaces intersidéraux. C’est dire !
5 – Tom
de Tom et Jerry (créé en 1940 par William Hanna et Joseph Barbera)
L’attrapera ? L’attrapera pas ? Tom a fort à faire avec la souris futée, Jerry. Des courses poursuites endiablées, des pièges diaboliques, des idées délirantes. Un petit monde hystérique où se développe une escalade hilarante de gags.
6 – Le Chat du Cheshire
dans Alice au Pays des merveilles, dessin animé des studios Disney (1951)
Rend-il vraiment justice à la créature imaginée par Lewis Carroll, ce Cheshire Cat des studios Disney ? Sans doute que non. Mais il rend quand même bien compte de l’atmosphère de folie douce qui règne dans l’oeuvre du mathématicien anglais.
Et vous, quel est votre chat des grand et petit écran préféré ?